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ML2

Croissance démographique, développement de la culture du coton et gestion durable des ressources naturelles en zone Mali Sud

Bamako. 07/06/07

Date : 07 / 06 / 07

Lieu : Salle de Conférence de la Direction Générale de la Dette Publique à Bamako

Président de séance : Dr Lassine Diarra, Coordinateur Programme ECOFIL Rapporteurs : Dr Zana Jean Luc Sangaré, Chercheur à l’IER/ESPGRN de Sikasso. M. Aboubacar Traoré, Assistant de recherche à l’IER/ECOFIL

1. Introduction

Le Programme International de Recherche sur les Interactions entre la Population, le Développement et l’Environnement (PRIPODE) financé par le Ministère des Affaires Etrangères français sur le Fonds Spécial Prioritaire avait comme objectifs : (i) Encourager les initiatives de recherche dans les Pays en Voie de Développement et (ii) Promouvoir le Développement Durable grâce à des recherches utiles à la définition de politiques.

L’opérateur et maître d’œuvre du programme est le CICRED.

Suite aux travaux réalisés par l’Institut d’Economie Rurale du Mali à travers une équipe pluridisciplinaire, sur le thème : « Croissance démographique, développement de la culture du coton et gestion durable des ressources naturelles en zone Mali Sud », il s’est avéré important de partager les résultats obtenus avec l’ensemble des acteurs concernés par le développement durable. C’est ainsi qu’un atelier national de restitution a été organisé le jeudi 07 juin 2007 dans la salle de conférence de la Dette Publique à Bamako.

2. Objectif

L’objectif principal de ces travaux est la valorisation des résultats de recherche du Projet PRIPODE à travers un atelier national de restitution.

3. Participation

L’atelier a regroupé une cinquantaine de participants représentant le bailleur, les directions nationales en charge de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, de la conservation de la nature, le Commissariat à la sécurité alimentaire, la chambre consulaire d’agriculture, les élus régionaux et locaux, l’administration des collectivités décentralisées, les institutions de recherche (nationaux et internationaux), la presse (privée et publique), les organisations paysannes, les partenaires techniques et financiers, etc. La liste complète des participants est jointe en annexe 1 du présent rapport.

4. Allocutions

Des allocutions d’ouverture de l’atelier il faudrait retenir essentiellement celle de :

Monsieur PIET, chef du Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France à Bamako, qui a rappelé que ce projet s’inscrit dans les priorité et plan stratégiques définis entre le Mali et la France pour la période 2007-09. Ainsi les recommandations de l’étude pourraient servir à alimenter ces discussions de part la problématique à laquelle elle s’adresse, d’autant qu’il s’agit d’une problématique commune à toute la sous région Ouest africaine. La principale recommandation à ce niveau est de faire une large dissémination des conclusions et recommandations de l’étude.

Pour M. TEME, Directeur Général de l’Institut d’Economie Rurale, il s’agissait de faire un rappel de l’importance de cette étude à travers les différents partenaires impliqués. La principale recommandation a porté sur l’invite à faire des propositions permettant d’amender les principales conclusions de cette étude.

5. Déroulement

Les travaux se sont déroulés en étapes de présentations et de débats en plénière et selon l’ordre chronologique qui suit :

- Présentation de la méthodologie de l’étude (Ibrahima Cissé)
- Présentation des principaux résultats de l’étude (Ibrahima Cissé et Abdoul Yaya Maïga)
- Présentation des conclusions et recommandations (Ibrahima Cissé)
- Synthèse de la journée (Lassine Diarra)

6. Résultats de l’atelier

Présentation du projet de recherche : contexte, problématique et méthodologie

Suite à la première présentation, les participants ont sollicité des éclaircissements sur :
- La définition des objectifs spécifiques,
- Les outils cartographiques utilisés à des fins d’analyse (notamment les Cartes PIRL),
- Le choix des sites d’enquêtes,
- La taille de l’échantillon, et
- La prise en compte de la problématique genre dans l’étude

Il faudrait retenir des débats que :

- La définition des objectifs spécifiques répond aux exigences même de l’étude en terme de croisement de variables et doit être comprise comme telle ;
- La cartographie reste une des limites de l’étude du fait de l’ancienneté (1990) et de la qualité insuffisante des Fonds de Carte PIRL. Toutefois un recours à des fonds de carte à partir d’images satellites aurait engendré des coûts non prévus dans le montage budgétaire ;
- Les sites ont été choisis dans la zone du Mali Sud et la proposition de nouvelles zones (zone plus récentes de culture du coton) comme Kita (Mali Ouest) et OHVN (Mali centre) ne correspond pas au découpage prédéfini dans le cadre de cette étude ;
- La taille de l’échantillon bien que faible n’a pas constitué une contrainte majeure et répond à un souci de qualité (travail de terrain effectué en majorité par des Chercheurs) et d’efficience (procédure de décaissement des fonds par le bailleur) ;
- Le choix des Exploitations Agricoles (EA) à été fait de façon aléatoire et parmi les EA tirées au hasard des Chef d’EA femmes ont été tirés. Cela a permis de mettre en exergue les particularités de cette couche de la population.

Présentation des résultats de recherche : caractérisation des zones et analyse des interrelations entre variables population, développement et environnement

Les réactions des participants suite à la deuxième présentation ont porté sur les aspects suivants :
- Les difficultés liées à l’échelle de temps propice pour analyser les interrelations entre les trois facteurs pris en compte dans le cadre de cette étude (Croissance démographique, Revenu et Environnement) ;
- La pertinence du choix des différents sites dans le même système de production à base de coton par rapport au choix d’un site dans la zone cotonnière versus un site en zone non cotonnière ;
- La faible différence entre les revenus des différents types d’EA ;
- L’absence de relations évidentes entre la pratique de GRN et le niveau de revenu (sauf pour la non utilisation d’engrais qui pourrait donner lieu à des interprétations fallacieuses ;
- L’effet de la crise ivoirienne.

Il faut retenir des débats engagés que :
- Les analyses ont été faites lorsque cela a été possible à partir de séries de données secondaires et comparées aux situations révélées par les enquêtes au niveau EA bien que le problème de pas de temps soit réel ;
- L’étude comparée de différents sites (en zone cotonnière et en zone non cotonnière) peut être prise en compte comme thème d’une nouvelle étude selon la même démarche méthodologique à affiner ;
- Les faibles différences entre les types d’EA (Aisés, Intermédiaires et Pauvres), sont confirmées par les conclusions d’études similaires antérieures menées dans la zone. Les participants retiennent aussi que les EA aisées sont généralement les plus grandes exploitations en terme de population et d’actifs, ceci explique les faibles niveaux de revenu per capita, malgré les revenus élevés au niveau exploitation.
- Toutefois une des limites de l’étude reste le fait qu’elle ne met pas en exergue le dilemme du gain individuel face au gain collectif en terme de ressources naturelles. En effet, si à court terme, l’exploitation minière des ressources peut accroître les revenus individuels, elle contribuera à long terme à l’appauvrissement des ressources collectives. Les analyses effectuées n’ont pas pu mettre en exergue de relations.
- L’effet de la crise ivoirienne a été faiblement ressenti dans cette étude (question d’échelle) et cela surtout dans la commune de Garalo à travers la filière noix de cajou.

Présentation des conclusions et recommandations de l’étude Les conclusions et recommandations de l’étude ont été approuvées par les participants.

Synthèse de la journée :
- Le Président de la séance avec les rapporteurs ont effectué une synthèse des travaux à la fin de l’atelier.

7. Conclusions et recommandations de l’atelier

Les recommandations de l’atelier se résument comme suit :
- Faire une large dissémination des conclusions et recommandations de l’étude ;
- Envisager des programmes de recherche permettant d’aboutir à la définition et la mise en place d’une politique locale d’aménagement du territoire ;- Elaborer et mettre en œuvre des programmes aboutissant à la mise en œuvre de politiques de migrations soucieuses d’une gestion durable des ressources naturelles ;
- Animer des réflexions sur les modalités de sauvetage de la filière coton au Mali (l’intensification ne peut être envisagée dans le contexte actuel de baisse des prix du coton, or l’étude à bien mis en relief les limites de l’extensification face à la croissance démographique à travers les effets à long terme sur le capital ressources).

Workshop Report - 141.5 ko