Rechercher

Sur ce site


Accueil du site > Equipes de Recherche > Mobilité spatiale de la population : nécessité de développement et risques de dégradation de l’environnement dans l’Est et le Sud-Ouest du Burkina > Problématique, objectifs, contextes, enjeux

Mobilité spatiale de la population : nécessité de développement et risques de dégradation de l’environnement dans l’Est et le Sud-Ouest du Burkina

Problématique, objectifs, contextes, enjeux

L’objectif des recherches sur la mobilité spatiale des populations et les risques de la dégradation de l’environnement, en liaison avec les nécessités de développement, est de contribuer à une meilleure connaissance des interrelations PDE en se fondant sur deux hypothèses : tout d’abord, l’accroissement démographique peut constituer un facteur de paupérisation de la population et de dégradation de l’environnement ; deuxièmement, la mobilité de la population est à la fois facteur de développement socio-économique et source de bouleversements socioculturels préjudiciables à l’environnement.

Au Burkina Faso, la population est inégalement répartie sur le territoire national. Les provinces du Centre et de l’Ouest du pays présentent les plus forts effectifs. A l’opposé, les provinces de la Kompienga, du Noumbiel et du Poni figurent parmi les moins peuplées. Dans ces provinces, l’activité économique basée sur l’agriculture et l’élevage, pour plus de 80% de la population, en est toujours au stade des techniques agricoles rudimentaires en raison de la faiblesse de l’encadrement technique, de l’analphabétisme et des difficultés d’accès au crédit agricole. Les groupes pratiquent également les cultures maraîchères, la pêche, l’artisanat et le commerce de détail.

Ces régions du Sud-Ouest et de l’Est, toutes deux des zones d’accueil des migrants internes, ont été retenues comme terrain de recherche de l’équipe PRIPODE BF5. Les provinces de la Kompienga, du Noumbiel et du Poni sont peuplées par des groupes d’origines diverses. Dans la Kompienga, la majorité est Gourmatché, groupe auquel s’ajoutent les Mossi, les Yancé, les Peuls, les Haoussa et les Djerma. Dans le Poni et le Noumbiel, ce sont les Lobi, les Birifor, les Dagara, les Djan, les Mossi et les Dioula qui peuplent ces territoires.

Des politiques nationales de développement ont été déployées pour améliorer le niveau de vie des populations. Cependant, les résultats sont en deçà des attentes. Le plus souvent, les textes, les lois et les politiques qui les sous-tendent ont du mal à être appliqués à l’échelle locale parce qu’ils n’intègrent pas suffisamment les savoirs locaux. Parfois, les intérêts des populations locales sont relégués au second plan au profit de l’intérêt national. Une telle démarche crée des frictions à l’origine de l’inefficacité des stratégies susceptibles de préserver l’environnement.